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bonnes raisons pour être en grève le 7 mars à Paris !
Mardi
7 mars, SUD Santé Sociaux appelle avec la CGT et FO l’ensemble des professionnel-les du Social et
du Médico-Social à participer à une journée de grève nationale au côté du
secteur de la Santé. Les raisons de converger et de prendre part à la grande
manifestation dans les rues de Paris ne manquent pas ! Notre quotidien et
l’accompagnement des usager-es se dégradent jour après jour. Les coupes
budgétaires se traduisent dans bien des cas par des licenciements, des
fermetures de structures ou des absorptions. Sur le terrain, la souffrance au
travail se propage de service en service… Il est temps de tirer la sonnette
d’alarme et de passer à l’action !
1)
En grève
contre les coupes budgétaires
En cette période d’austérité
permanente, le travail Social et Médico-Social sont devenus de simples
variables d’ajustement économique. Cette année encore, le Plan de Financement
de la Sécurité Sociale (PLFESS) prévoit 1,3 milliard de coupes budgétaires pour
la Santé et 200 millions pour le Médico-Social. Les associations financées par
les collectivités territoriales sont mises au même régime. De nombreux
départements réduisent la voilure et imposent la mise en concurrence des
structures à travers le recours aux appels à projet.
2)
En grève
contre le « social business »
Les baisses des dotations
publiques favorisent le recours aux financements privés. Pour accompagner ce
mouvement et livrer le travail social au monde de la finance, les entrepreneurs
du Social sont particulièrement actifs. Les fusions, les absorptions et les
liquidations font désormais partie de notre quotidien. De véritables trusts du
Social se constituent et entendent remodeler en profondeur le sens même de nos
missions. Avec l’arrivée du contrat à impact social, les banques, les
fondations ou les fonds d’investissements peuvent désormais spéculer sur le
travail social en le transformant en « marché de la misère ».
3)
En grève
pour défendre et améliorer les conventions collectives
Dans cet environnement
concurrentiel, la volonté du patronat associatif de revenir sur les acquis
sociaux et plus particulièrement sur les conventions collectives est désormais
officielle. La nouvelle organisation NEXEM ne s’embarrasse pas de
circonvolutions. Son programme de combat est pour le moins explicite :
devenir le leadership des organisations patronales de la BASS et imposer une
convention collective étendue au rabais qui se substituerait à la CCN 66, CCN
51, CCN 65, CLCC, CHRS, Croix-Rouge.
4)
En grève
contre la casse des métiers
Le gouvernement a entamé un
processus de transformation des métiers et des diplômes mobilisant la
Commission Professionnelle Consultative (CPC) et le Haut Conseil du Travail
Social (HCTS). Les travaux sont censés aboutir d’ici la fin de l’année 2017
avec comme objectif d’uniformiser les différentes formations du Social, de
généraliser la polyvalence, de supprimer les stages de longue durée et
d’inculquer la culture du chiffre. Avec ce projet de déqualification des
métiers, les futurs professionnel-les du Social se transformeront en
gestionnaires de la commande publique.
5)
En grève
pour nos conditions de travail
La constitution de trust du Social
s’accompagne par la mise en place de nouvelles hiérarchies visant à piloter
l’activité par les prismes du résultat et de la rentabilité. Sur le terrain,
ces nouvelles méthodes de management se répandent comme une trainée de poudre. La pénurie de moyens se
traduit par une surcharge de travail, des dénonciations des accords RTT et une
dégradation des accompagnements. Ces conditions de travail engendrent de la
souffrance, de la fatigue professionnelle ou des burn out en cascade…
6)
En grève
pour nos salaires
Le patronat de notre Branche
constate que notre secteur ne suscite plus autant de vocation. Pour y remédier,
ils entendent lancer une campagne de communication. Notre secteur n’a pas
besoin de poudre aux yeux. Il faut rompre avec ces longues années d’austérité
et de gel des salaires ; il faut rompre avec les stages non gratifiés et
la précarité étudiante ; il faut rompre avec la substitution des emplois
par le bénévolat, il faut rompre avec tous les contrats insécurisants !
Le
7 mars à Paris est l’occasion de dire STOP à la casse du travail Social et
Médico-Social.
Départ de
la manif à 13h à Denfert-Rochereau
En 2017,
organisons la contre-offensive !
Nos revendications en
faveur du travail social et médico-social :
- La défense et l’amélioration des Conventions Collectives Nationales
- L’augmentation générale des salaires.
- La révision à la hausse des points d’indice.
- L’amélioration des conditions de travail et la reconnaissance de la pénibilité de nos métiers.
- L’arrêt des coupes budgétaires de la Sécurité Sociale et des collectivités territoriales qui financent nos secteurs.
- Le refus des recours aux appels à projet et le maintien des conventions pluriannuelles par les collectivités territoriales afin de financer les associations
- L’arrêt des expérimentations des Contrats à Impacts Social.
- L’abandon du projet de ré-ingénierie de
l’ensemble des métiers du social.
- La formation et le
recrutement des personnel-les nécessaires au
fonctionnement de nos établissements.
- Des financements pour les étudiant-es indispensables pour le paiement des gratifications de stages
- L’abrogation des lois HPST, lois Nôtre, Macron, Rebsamen et de la loi Travail