samedi 4 avril 2015

Rezo n°2 - Edito



Depuis 7 ans, on nous raconte la même  histoire : « La France va mal, c'est la crise, donc on doit tous faire des efforts ». Voilà l'austérité ! Pour les patrons, soutenus par chaque gouvernement, c’est une occasion inespérée pour démolir nos droits. Chaque fin de mois, c’est la même musique. Les chiffres du chômage tombent, les files d’inscriptions à la CAF et à Pôle Emploi  explosent. Le gouvernement « socialiste » propose alors ce que la droite et le patronat veulent toujours faire : réduire à peau de chagrin les droits conquis pour « libérer le travail ». La mélodie, nous la connaissons par cœur : les services publics sont montrés du doigt et doivent devenir rentables; la formation professionnelle est placée sous tutelle du marché; le secteur social est invité à se  moderniser et à se soumettre à la loi des  résultats; la sécurité sociale doit laisser la place aux complémentaires santé et aux fonds de pension : « Chacun pour soi ! ». 

Dans le privé, avec la loi Macron, les représentants du personnel, les Prud’hommes et même l’Inspection du travail sont menacés : « Chaque salarié n'a qu'à négocier avec son patron !»  Pendant ce temps-là, le patronat, les spéculateurs, les gros propriétaires et le monde de la finance peuvent dormir  tranquilles. Pour eux ce n’est pas la crise. Le système n’est pas en faillite. Selon une organisation non gouvernementale (Oxfam), « L’an prochain, le patrimoine cumulé des 1% les plus riches du monde dépassera celui des 99% de la population ».

La colère gronde contre le matraquage libéral. Alors, les gouvernements nous désignent des boucs-émissaires, comme l'extrême-droite sait le faire : « C'est pas la faute à nos braves patrons, c'est la faute à ce mec au RSA parce qu'il travaille pas et c'est la faute à cet étranger-là parce qu'il travaille ! ». 

Le racisme sert à diviser les classes populaires. Le Front National et les intégrismes religieux en profitent. Face au racisme, au sexisme ou à l’homophobie, nous ne ferons aucune concession ! Les discriminations à l’emploi ou au logement, la stigmatisation des quartiers populaires, la chasse aux sans-papiers et aux Rroms sont intolérables. 

Pour SUD, la solidarité est une arme.  Face à leur crise, nous entendons faire vivre l’entraide et la justice sociale. Tous ensemble mobilisons-nous !