vendredi 2 janvier 2015

Etudiant-es en travail social en lutte



Sud Santé Sociaux 93 soutient la mobilisation des étudiant-es en travail social pour la gratification de leurs stages. Présentation des enjeux par la section SUD IRTS Montrouge - Neuilly sur Marne

La loi du 10 juillet 2014 précise qu’à partir du moment où un stagiaire reste plus de 2 mois (2 x 20 jours) dans un même organisme d’accueil, qu’il soit public ou privé, quels que soient la fonction occupée et le niveau de formation, il doit être rémunéré au minimum à 12,5 % du plafond horaire de la Sécurité Sociale, soit 2,875 /H ou 436,05 /mois. Une augmentation est même prévue au 01/09/15 (les décrets d’application sont en attente).
Cette loi est destinée à lutter contre la surexploitation des stagiaires. Mais dans le secteur sanitaire et social, il s’agit d’un frein au recrutement des stagiaires, car les dotations financières aux établissements d’accueil n’ont pas suivi. Un fonds d’un montant exceptionnel de 5,4 millions d’euros a pourtant été débloqué. Mais, outre que la procédure d’attribution n’est guère connue des établissements d’accueil, son montant est insuffisant. Les collectifs d’étudiant-es en Travail Social estiment les besoins actuels pour rémunérer tous les stages longs du secteur à 70 millions d’. Il est possible cependant qu’une partie de cette somme soit déjà distribuée aux établissements du secteur dans leur dotation globale, mais comme celle-ci n’est pas fléchée, nombre d’établissements peuvent prétendre ne pas en disposer. De nombreux étudiant-es du Travail  Social sont donc sans stage. L’ambigüité serait que les établissements de formation, pour que leurs étudiant-es aient le volume de stage nécessaire au moment de la présentation aux épreuves finales, « morcellent » les stages longs, pourtant si formateurs, en plusieurs petits, inférieurs à 2 mois. L’UNAFORIS - organisation qui regroupe les centres de formation - accepte l’idée dans sa contribution n°5 aux Etats Généraux du Travail Social de diminuer globalement les temps de stage qui, jusqu’ici, dans le cadre de l’alternance, étaient équivalent au volume de présence en école. Il ne faut donc pas compter sur cet organisme pour défendre mordicus la gratification et le principe de l’alternance dite inclusive. Le ver est dans le fruit…